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Le Business Model Canvas adapté aux tiers-lieux

Formalisé en 2011 par Osterwalder et Pigneur, le Business Model Canvas (BMC) est un support méthodologique à la conception et la formalisation de projets économiques, au départ d’une matrice composée de neuf cases représentant les grandes dimensions d’un projet, interagissant les unes par rapport aux autres (Osterwalder & Pigneur, 2011). Chacune devra être étudiée spécifiquement et dans ses interactions avec les autres domaines. Le BMC revêt trois grandes fonctions : « primo : conceptualiser et communiquer les enjeux et dimensions du projet, secundo : fédérer et aligner les parties prenantes avec l’équipe vers des objectifs communs et, tertio : évaluer la faisabilité, la viabilité et la profitabilité du projet » (Bouchentouf & Barès, 2015). Ce modèle est aujourd’hui largement utilisé, tant au niveau de l’enseignement qu’à celui de l’accompagnement à la création d’entreprises.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Adaptation du Business Model Canvas aux projets de tiers-lieux.

 

 

Dans la perspective de disposer d’une formalisation visuelle et transversale d’un projet de tiers-lieu, nous proposons une adaptation du Business Model Canvas. Cette vision dynamique, qui distingue les « inputs » et « outputs » du projet, recoupe évidemment les différentes dimensions du montage de projets, déjà présentées.

Au centre du modèle, nous positionnons la communauté au départ du projet, avec ses objectifs et ses spécificités. Les partenaires sont, à la fois, les acteurs privés et publics avec lesquels la structure interagira de manière privilégiée afin d’atteindre ses objectifs. Les services regroupent l’ensemble des prestations possibles au sein du tiers-lieu et constitueront sa propre valeur ajoutée. Les ressources sont à la fois immatérielles (connaissances, savoir-faire…) et matérielles (équipement et infrastructures), à commencer par le lieu.

 

Les coûts sont évidemment liés aux ressources, tant au niveau de l’investissement qu’à celui du fonctionnement. Le modèle d’organisation, à adapter au contexte local, sera conditionné tant par les différents inputs que par les valeurs du projet.

Les valeurs fournies par le tiers-lieu sont à la fois collectives et individuelles, au niveau des usagers, tant matérielles (activités, emplois…) qu’immatérielles (cohésion sociale, formation…). C’est évidemment à ce niveau que l’impact territorial prend tout son sens et qu’il s’agira de s’interroger sur les interactions et retombées sur l’écosystème économique local, mais aussi sur la dynamique du territoire, sa notoriété… Si dans l’approche classique d’un BMC, on évoque évidemment le client, ici, nous privilégions le terme d’usagers, y compris dans le cadre d’une relation commerciale. Les revenus seront composés, à la fois, de la rémunération des prestations, mais aussi des différentes aides et mises de fonds.

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