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Le modèle économique

Nos conseils

  • Définir une ambition réaliste pour l’évolution du modèle économique et identifier les leviers d’action permettant d’atteindre la pérennité.

  • Privilégier un suivi budgétaire analytique, anticiper sur 3 à 5 ans et préférer une montée en charge progressive et une dégressivité des financements publics pour pérenniser votre projet.

  • Se renseigner sur les différentes aides financières offertes par les Invest, les communes, W.alter, le CREDAL.

  • Ne pas sous-estimer la ressource bénévole nécessaire à la réussite d’un tiers-lieu et ceci tout au long du projet. Il y a sans cesse de nouvelles idées à expérimenter.

Viser la pérennité dès le montage

Le développement d’un tiers-lieu exige des capitaux propres qui peuvent être extrêmement variables en fonction des caractéristiques du projet. À ce titre, il est indispensable de réaliser un plan financier tenant compte des recettes et des dépenses. Ce plan veillera à la pérennité économique, avec un équilibre financier à atteindre à plus ou moins court terme.

 

« À ce stade, beaucoup de sources de financement sont encore hypothétiques. On ne prendra en considération que celles sur lesquelles on peut raisonnablement compter » Febecoop, 2022

 

Les besoins en capitaux concernent, d’une part, la mise en place du projet (investissements pour le développement ou l’aménagement d’infrastructures, les frais de personnel, les frais de constitutions et d’étude du projet, l’investissement dans des équipements, etc.), et d’autre part, les coûts d’exploitation du bâtiment (impôts, taxes, services, charges, frais d’entretien et de réparation). Notez que même pour fonctionner en autogestion bénévole, un tiers-lieu a des charges liées à sa consommation d’eau et d’énergie, et doit aussi compter des charges liées à la maintenance, au ménage, aux assurances et aux télécommunications.

 

La pérennité du tiers-lieu n’est pas uniquement liée à la rentabilité de ses activités. Il faut certes s’assurer que les coûts sont inférieurs aux revenus mais également que le tiers-lieu dispose suffisamment de trésorerie, qu’il sera capable de faire face à des imprévus et qu’il pourra trouver les moyens financiers pour se développer.

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Les différentes sources de financement

Un tiers-lieu peut se financer suivant trois modalités complémentaires. Il s’agit, primo, des revenus tirés de ses propres activités, secundo, des financements publics que la structure est susceptible de capter et, tertio, des fonds résultant de donations privées que ce soit par des particuliers, des entreprises ou des fondations.

Les ressources financières proviennent majoritairement de la vente de services auprès des utilisateurs. Ces revenus sont la voie la plus classique, la plus sécurisante et souvent la plus importante pour définir un modèle économique viable. Trois types de ressources se distinguent :

  • les revenus issus des droits d’usage des infrastructures, éventuellement sous la forme d’abonnements à la suite de la mise à disposition d’espace de travail (dimension co-working) et d’équipements informatiques, audiovisuels et techniques (dimension Fab Lab) ;

  • les revenus issus de la vente de produits. Différents axes peuvent être identifiés : la transmission de connaissances, c’est-à-dire la formation ; l’accompagnement, c’est-à-dire le coaching ou le tutorat ; la prestation pour compte de tiers ; et la vente de boissons ou la restauration ;

  • les contributions bénévoles sont également nombreuses et méritent d’être valorisées. Elles peuvent porter aussi bien sur la gestion quotidienne que sur la mise en œuvre d’un programme d’animation ou de formation de pair à pair.

 

L’aide des acteurs publics pèse dans la balance pour de nombreux tiers-lieux à l’amorçage du projet. Il existe plusieurs voies de subventionnement possibles en fonction des niveaux de pouvoirs :

  • au niveau européen, outre le Fonds européen de développement régional (FEDER) et le Fonds social européen (FSE), il existe de nombreux appels à projets dans le cadre de programmes et actions comme Horizon Europe ;

  • au niveau régional, un projet de tiers-lieu peut s’inscrire dans différents mécanismes financiers tel que la Politique Intégrée de la Ville (PIV), le Programme Communal de Développement Rural (PCDR), les projets Liaison Entre Actions de Développement de l'Économie Rurale (LEADER) soutenant les GAL, le Site à Réaménager (SAR), voire des appels à projets spécifiques. Différentes prestations susceptibles d’être proposées par un tiers-lieu peuvent par ailleurs bénéficier du soutien de programmes comme Digital Wallonia et Circular Wallonia ;

  • au niveau local, le soutien peut prendre différentes formes comme la mise à disposition d’un lieu propriété du pouvoir public, un soutien à l’entretien et à l’investissement du lieu, la promotion locale, la mise à disposition de ressources humaines.

 

Au-delà des ressources classiques (prestations de services, bénévolat, subventions), des alliances avec les acteurs privés de votre écosystème local sont des leviers très puissants pour équilibrer le modèle économique que ce soit à travers des prestations de service (formations, évènements, ateliers, etc.), des dons ou du mécénat.

Bonnes pratiques et acteurs-ressources

La Vallée à Molenbeek

Le projet de La Vallée est né à la suite d’un constat réalisé par des acteurs du milieu urbain bruxellois, à savoir que peu d’artistes ont la possibilité de séparer leur vie professionnelle de leur vie privée

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W.ALTER

 

W.Alter est une entreprise publique au service des projets d’économie sociale et coopérative basée en Wallonie.

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CREDAL

 

Crédal est une coopérative de finance solidaire. Depuis 1984, des investisseurs /coopérateurs ont choisi de placer de l’argent chez Crédal qui, en toute transparence, l’utilise pour financer des projets collectifs et citoyens.

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Les différentes sources de financements, adapté de Familles Rurales & Coopérative des tiers-lieux, 2020

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