La communauté porteuse
Nos conseils
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Visiter d’autres projets de tiers-lieux pour avoir un référentiel commun, s’inspirer des bonnes pratiques et préciser ce qui est souhaité pour le propre projet. Ne pas hésiter à visiter également les tiers-lieux les plus éloignés des besoins et des premières réflexions pour limiter les angles morts.
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Définir collectivement les composantes du projet (sa vocation, ses finalités, ses valeurs, son éthique, ses ambitions) lors d’un atelier de type « world café » et amorcer la rédaction d’une charte.
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Se faire accompagner par une agence conseil en Économie Sociale, une SAACE, l’UCM, un Centre Européen d'Entreprises et d'Innovation ou encore un hub créatif.
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Vers une vision commune
La communauté initiale est le collectif qui va porter le projet de tiers-lieu et en définir l’orientation. Il est dès lors essentiel que tous les membres partagent une définition claire et commune des composantes du projet dès son origine. En effet, le tiers-lieu peut adopter de multiples formes et modalités d’organisation. Il est donc nécessaire de prendre le temps de vérifier que l’ensemble de la communauté partage la même vision.
Cette vision se co-construit en répondant à un ensemble de questionnements : pourquoi créer un tiers-lieu ensemble ? ; quels objectifs atteindre ? ; quels intérêts partager ? ; quelles valeurs cultiver ? Concrètement, le collectif peut se mobiliser autour :
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d’un déficit, que ce soit matériel (un espace de travail partagé, des équipements à mettre en commun…), ou immatériel (de partage de savoir, de formations dans le numérique, de compétences techniques…) ;
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d’un désir d’investir une thématique (la transition, le tourisme…), ou une filière (une production locale, un savoir-faire particulier, une tradition…) ;
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ou encore d’un lieu à promouvoir, à valoriser.
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Qui compose la communauté ?
Le tiers-lieu est une concrétisation d’une forme d’attachement au territoire, la mobilisation d’un réseau d’acteurs sur un territoire qu’ils chérissent et sur lequel ils sont déjà investis. Selon le projet, la communauté porteuse sera constituée de représentants de structures privées, publiques, ou mixtes tel qu’un GAL, une ADL, une association de citoyens, un ensemble d’indépendants et/ou de PME, voire d’un mix de plusieurs de ces groupes d’acteurs. Quoi qu’il en soit, la présence d’un groupe porteur d’une vision, ancré sur son territoire et disposant d’une expérience de terrain et d’un passé commun est un atout majeur pour la réussite du projet.
« Il a été démontré qu’un facteur clé de succès d’un tiers-lieu réside dans la communauté qui se constitue afin de faire vivre le lieu en fonction de ses besoins »
Morel et al., 2018
Identifier la communauté porteuse est un prérequis à toute autre démarche. En effet, disposer d’un seul espace physique équipé comme un coworking, voire outillé tel qu’un Fab Lab n‘est pas suffisant pour créer une dynamique vertueuse d‘innovation. Il est nécessaire de construire une communauté autour de celui-ci, qui se fonde sur des pratiques de collaboration et de partage.
Bonnes pratiques et acteurs-ressources
Les Agences Conseils en Economie Sociale
En Wallonie, les Agences Conseils sont les structures agréées pour accompagner les projets d’économie sociale.
Fiche-Outil : dynamiques territoriales, adaptée de La Compagnie des tiers-lieux, 2018
Fiche-Outil : vos envies vis-à-vis du tiers-lieu. Source : La Compagnie des tiers-lieux, 2018